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Inspiration n°37
Les secrets de l’intelligence émotionnelle
Les chercheurs en psychologie ont récemment montré que les personnes dotées d'intelligence émotionnelle sont globalement plus heureuses dans la vie. En effet, elles sont plus à l'aise professionnellement, dans leur vie sociale et familiale. Non seulement elles sont davantage appréciées par les autres, mais elles souffrent moins de troubles psychologiques, de troubles dépressifs ou anxieux. Mais qu’est-ce que l'intelligence émotionnelle ? Comment l'améliorer au quotidien ?
L’intelligence émotionnelle est différente de l'intelligence « scolaire » qui repose, quant à elle, sur le quotient intellectuel, le fameux QI. L'intelligence émotionnelle est la capacité à reconnaître ses émotions, à les comprendre, à les exprimer et à bien les gérer. La bonne nouvelle est qu'il est tout à fait possible d'accroître son intelligence émotionnelle. Examinons les 4 grandes étapes pour développer une bonne intelligence émotionnelle.
La première étape consiste à bien identifier les émotions que l'on ressent. Il s'agit d'abord de se mettre à l'écoute de son corps, de prendre conscience de ses ressentis, puis de parvenir à bien nommer ce que l'on ressent. Plus notre langage est riche, mieux on peut identifier nos émotions de manière précise, mieux on peut les mettre en mots et mieux on peut, ensuite, les maîtriser. Les études ont, par exemple, montré que les personnes qui lisent beaucoup de romans et celles qui possèdent un large vocabulaire sur les émotions sont plus à même de bien nommer ce qu'elles ressentent. Par exemple, si vous êtes phobique d'un animal, comme une araignée, face à elle quelle émotion ressentez-vous précisément ? Est-ce de l'anxiété ? Du dégoût ? De la peur ? De l'agacement ? L’intelligence émotionnelle commence donc par bien nommer l'émotion.
La deuxième étape consiste à comprendre l'origine de l'émotion et pourquoi elle s'est déclenchée en nous. Par exemple, quand une personne accumule trop de frustration sur le plan professionnel, elle peut facilement s'énerver dans d'autres contextes, comme avec des membres de sa famille qui n'ont pourtant rien à voir avec le problème à la base. Bien comprendre les raisons de la colère permet, dans cet exemple, de mieux protéger ses relations familiales.
La troisième étape consiste à parler de ses émotions et des causes qui les ont déclenchées avec des personnes de confiance. Ainsi, la personne dotée d'intelligence émotionnelle sait à qui elle peut parler de ses émotions et quand elle peut le faire. On conseillera, par exemple, à la suite d'une dispute avec une personne de son entourage, de renouer le contact « à froid », lorsque les émotions seront apaisées afin de parler calmement de la dispute, en essayant d’en comprendre les causes, de manière à ce que le problème ne se représente plus à l'avenir.
La quatrième étape consiste, premièrement, à atténuer ses émotions négatives, par exemple en prenant du recul sur la situation, en la considérant sous un angle moins négatif. C’est ce que les spécialistes nomment « le recadrage cognitif ». Deuxièmement, il s’agit de trouver des « techniques » pour générer, en soi, des émotions positives, par exemple en regardant une vidéo drôle ou en sortant avec des amis appréciés, lorsque le moral n'est pas au beau fixe.
Un des avantages de l'intelligence émotionnelle réside dans le fait qu'une fois que l'on connaît bien ses propres émotions, on comprend bien mieux celles des autres. Ainsi, on communique mieux avec eux. On repère alors plus rapidement leur état émotionnel, par exemple « mon collègue est-il irrité ou réfléchit-il ? », ce qui permet de mieux s’adapter au comportement des autres, en modifiant notre manière de communiquer avec eux. Voilà pourquoi les personnes dotées d'intelligence émotionnelle sont également appréciées par leur entourage.
Sources
Hodzic, S., Scharfen, J., Ripoll, P., Holling, H., & Zenasni, F. (2018). How efficient are emotional intelligence trainings: A meta-analysis. Emotion Review, 10(2), 138-148.
Sánchez-Álvarez, N., Extremera, N., & Fernández-Berrocal, P. (2016). The relation between emotional intelligence and subjective well-being: A meta-analytic investigation. The Journal of Positive Psychology, 11(3), 276-285.