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en cuisine !
Conseil n°44
Augmenter le plaisir et , possible ou utopique ?
Plaisir de manger et petite portion vous paraît peut-être antinomique. Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le plaisir de manger ne croît pas avec la quantité d’aliments consommés. Ainsi, le plaisir ressenti lors de la dégustation d’un plat peut même vous aider à réduire vos portions. Nous vous expliquons tout de suite pourquoi.
Bonne nouvelle, le plaisir peut devenir votre allié pour adopter de bonnes habitudes alimentaires. En effet, il joue un rôle important dans vos choix alimentaires mais aussi sur la taille de vos portions consommées.
Le plaisir ressenti avant la dégustation
Plusieurs études1 ont montré que lorsque vous parlez ou pensez à un mets avant de le manger cela fait appel à vos sens et vos émotions. Cette anticipation du plaisir qui sera ressenti lors de la dégustation de votre plat vous conduit à des choix de meilleure qualité et en portions raisonnables (À découvrir également : Ajustez vos portions).
De plus, le plaisir sensoriel atteint son maximum dès les premières bouchées de votre repas et diminue au fur et à mesure avec la quantité consommée. Il est donc possible de dire que des portions de taille raisonnable, qui répondent à vos besoins, vont vous apporter autant voire davantage de plaisir que de grandes portions.
De surcroît, en diminuant vos portions, vous diminuez le risque de ne pas finir votre assiette et limitez ainsi le gaspillage alimentaire !
Il est d’ailleurs généralement admis que les mangeurs dits épicuriens qui sont particulièrement sensibles à l’expérience que procure la vue d’un aliment, son odeur et son goût optent le plus généralement pour des portions modérées.
Vous pouvez également prendre beaucoup de plaisir lors de la préparation de vos recettes et notamment de fruits et légumes grâce à la diversité de couleurs, d’odeurs et de texture (À découvrir également : Mettez de la couleur dans vos assiettes). C’est un excellent moyen pour vous de mieux appréhender les différents aliments et leurs portions au sein des recettes quotidiennes. La réalisation du repas peut aussi être un très bon moment de partage en famille ou entre amis.
Le rassasiement dit spécifique
Cette notion qualifie le plaisir lié à la consommation d’un aliment en particulier. L’intensité du plaisir diminue jusqu’à ce que vous soyez rassasié. Pour autant, même après avoir apprécié votre plat et pris du plaisir à le manger, vous avez peut-être encore une petite place pour le dessert ? C’est tout à fait normal, c’est le principe même du rassasiement spécifique. En effet, vous pouvez être rassasié d’un aliment sans affecter le plaisir que vont vous procurer les autres aliments qui composent votre repas. Cela vous permet notamment de varier votre alimentation en profitant des bénéfices nutritionnels de chaque aliment au sein d’un même repas.
Dans notre société, l’offre alimentaire est souvent abondante et peut parfois biaiser nos régulations instinctives du fait d’une sur-sollicitation. Il est donc judicieux d’utiliser le plaisir au service de la variété alimentaire et notamment des fruits et légumes par exemple.
Sources :
(1) Cornil Y, Chandon P. Pleasure as an ally of healthy eating? Contrasting visceral and Epicurean eating pleasure and their association with portion size preferences and wellbeing. Appetite. 2016 Sep 1;104:52-9. doi: 10.1016/j. appet.2015.08.045. Epub 2015 Sep 10. PMID: 26363419.
